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lundi 18 octobre 2010

C'est la rentrée...des mots


Comme chaque année, aujourd'hui c'est la rentrée de mes étudiants en psychologie. Pendant une année, ils vont venir s'assoir là, en face de moi, pour m'écouter leur parler des consultations de l'enfant. Et chaque année, je me pose cette question, que retiendront-ils?
Dans dix ans, dans vingt ans, que leur restera-t-il de cet enseignement? Au mieux, peut être une phrase, une seule, mais laquelle? Et quelle sera l'influence de ces mots là?

Ce que je sais, c'est que l'étudiante que j'étais détiens encore quelques phrases du passé prononcées par d'autres professeurs, dont j'ai oublié les visages, mais dont je me souviens des voix.

Et ces phrases là, un jour, me sont revenues, à l'occasion d'un diagnostique, d'une rencontre, d'un plateau TV, elles ont modifié le cours de mes pensées, elles ont modifié mon discours, elles se sont incarnées dans le présent.

Si il est évident que celui qui s'adresse à une assemblée, quelle qu'elle soit, a une responsabilité quant aux paroles qu'il prononce ou qu'il écrit, n'est-il pas évident également que chaque parole que nous prononçons influence ou influencera l'autre dans sa perception du monde?

Ainsi, notre responsabilité verbale n'est pas individuelle, mais collective. Car les mots sont des graines que l'on dépose sur l'esprit de l'autre, sans savoir si elles germeront un jour et comment, et sans savoir si le vent de la parole les portera vers d'autres oreilles... 

5 commentaires:

  1. Bonjour Sabrina,
    et bien je me souviens parfois de certaines phrases que me disait ma psy, quand justement un fait me donne l'occasion d'y repenser.
    Et je me dis alors que je n'étais probablement pas prête à entendre ce que ce psy me racontait.

    Mais voilà que cette phrase ressurgit, et ça fait me parle. Pourquoi ?
    Et bien parce qu'elle fait écho sur le moment à ce quelque chose qui fait que ce psy avait certainement raison, et la différence c'est qu'elle a murit dans un petit coin de ma tête, et qu'aujourd'hui je l'accepte.
    (pourtant il y a 5 ans, que l'on sait dit bye-bye)

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  2. ho, je suis désolée, je ne me suis pas relue, c'est bourré de fautes !

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  3. Bonjour Sabrina.

    Vous parlez de vos mots.
    Mais parfois les mots sont bien pauvres face à l'image.
    Moi, je n'ai jamais beaucoup écouté mes professeurs. Regarder par la fenêtre était plus attractif, car mes yeux étaient probablement plus affutés que mes oreilles.
    Alors parfois, ce ne sont pas des mots qui m'interpellent mais des images qui me reviennent.
    Par exemple, celle d'une prof de français que j'adorais. Elle était belle, gentille, si intelligente et surtout, elle avait plein de belles chaussures de toutes les couleurs aux talons trés hauts qui lui permettaient de se mettre en appuie dessu et pivoter rapidement sur elle même, passant en un temps record face à nous puis face au tableau.
    Et suite à ce souvenir, un autre m'est alors revenu:
    Elle nous avait demandé d'écrire un roman.
    Pour une toute petite fois de cette terrible scolarité, j'eu du plaisir et un léger instant de gloire.
    Elle me demanda de venir m'asseoir à son bureau et de lire mon oeuvre devant toute la classe.
    J'ai alors lu: "Meurtre au collège"!
    Pensez alors, Sabrina, que votre image, vos gestes, votre "être" tout simplement, seront tout aussi marquants que vos mots...

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  4. J'aimais vous écouter à toute une histoire et c'est vrai que certaines phrases touchent profondément et font écho .. Je gardais un cahier sur toute une histoire avec des phrases qui résumaient, analysaient avec justesse et finesse des situations que je comprenais de façon floue et qui s'éclairaient..

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  5. Bonjour Sabrina,

    Tout d'abord je tiens à vous dire que je regrette votre départ de l'émission " Toute une histoire ". J'aimais beaucoup regardé l'émission lorsque vous y étiez présente.
    J'admirais votre savoir et votre présence.

    Ce post - ci me parle car l'année prochaine je rentre à l'université, et je comptes m'orienter vers la psychologie.
    Je suis impatiente ! Et en tout cas, j'aurais aimé vous avoir comme professeur. J'espere que ceux que j'aurai auront autant de choses à m'apprendre que vous en auriez eu !

    Bonne continuation dans votre parcours !

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